Qu’est-ce que l’azote ?

L’azote, dont le symbole chimique est N, est un macro-élément vital pour les plantes et les animaux. L’azote n’est pas présent de manière naturelle dans les sols, il s’y trouve soit sous forme minérale ou organique, issus des engrais, des déjections animales ou encore des résidus de végétaux. Les plantes captent l’azote du sol via leurs racines, et les animaux l’obtiennent en consommant des végétaux. 

azote n tableau periodique

Le saviez-vous ?

L’ammoniac est à la base de tous les engrais azotés. C’est une liaison directe avec le prix du gaz naturel et de l’énergie. Le prix des engrais azotés, qui proviennent tous de l’ammoniac, est donc directement lié à celui de l’énergie ! 

Le rôle crucial de l'azote dans la croissance des végétaux

L’azote peut se trouver dans le sol sous forme organique, principalement issu de débris végétaux, animaux en décomposition ou bien de déjections animales. Il est présent sous différentes formes : le nitrate NO3-, l’ammonium NH4+, l’ammoniac NH3, et l’urée CO(NH2)2.  

L’activité biologique du sol convertit l’azote d’une forme à une autre. Ces variations sont interconnectées dans ce que l’on appelle « le cycle de l’azote ». Les cultures assimilent principalement l’azote sous forme de nitrates et dans une moindre mesure sous forme ammonium. 

L’azote fait partie intégrante des protéines (notamment les enzymes), ainsi que des acides nucléiques (comme l’ADN). En tant qu’élément de la chlorophylle, il est indispensable à la photosynthèse. 

schéma azote organique agronomie

Cycle de l’azote organique

schéma azote minérale agronomie

Cycle de l’azote minéral

Gestion de l'azote : de l'exploitation au champ

Au niveau d’une exploitation agricole, en plus des achats d’engrais, l’azote entre dans le système grâce à la fixation symbiotique par les légumineuses, l’alimentation animale externe, et la déposition atmosphérique. 

La particularité des légumineuses est de pouvoir capter l’azote de l’air, grâce à une symbiose avec des bactéries du genre rhizobium, leur permettant de s’auto-alimenter en azote. 

legumineuse azote rhizobium

À l’échelle de la parcelle, l’azote présent dans les cultures est souvent exporté hors du champ sous forme de produits végétaux récoltés ou par les animaux qui pâturent. L’azote ainsi exporté peut être vendu, recyclé ou transformé. Pour compenser ces pertes, des engrais sont généralement appliqués au champ, produits sur l’exploitation agricole (engrais organiques et engrais verts) ou achetés (engrais minéraux et organiques). 

La carence en azote chez les plantes

Une carence en azote sur les cultures se manifeste par : une croissance réduite, des feuilles jaunes, petites et pâles, ainsi qu’une réduction du rendement. 

Ces symptômes indiquent que la plante ne reçoit pas assez d’azote, élément essentiel pour la synthèse des protéines, enzymes et autres composés importants. Il est crucial de corriger cette carence rapidement par des applications adéquates d’engrais azotés. 

Gestion de l'azote : éviter les surplus

L’azote est présent dans le sol sous différentes formes qui sont plus ou moins sujettes à des pertes dans l’environnement. Il est donc primordial d’apporter la bonne dose sous la bonne forme pour maximiser l’efficience des unités apportées. 

Ainsi, l’azote présent sous forme de NO3- est très mobile dans le sol et peut être perdu par lessivage au sein de la lame d’eau drainante. Les pertes par lixiviation peuvent aller jusqu’à 25 %. 

Les nitrates peuvent aussi subir des pertes par dénitrification en cas de sol saturé en eau et de pH < 6.8. Ces pertes par volatilisation sous forme de protoxyde d’azote (N2O) n’excèdent pas 2 % mais ce dernier est un puissant gaz à effet de serre ayant un pouvoir réchauffant 273 fois supérieur au CO2 contribue fortement au bilan carbone de la fertilisation azotée. 

L’azote ammoniacal peut lui être perdu sous forme d’ammoniac NH3 en conditions de températures élevées (> 25 °C) et de pH basique (> 7.5). Dans ce cas, les pertes par volatilisation peuvent atteindre 30 %. 

La technologie N-PROCESS® développée par TIMAC AGRO permet de limiter ces pertes comparés aux engrais azotés usuels. Avec N-PROCESS® on réduit les pertes de nitrates par lixiviation de 30 %, on réduit la volatilisation ammoniacale de 60 %. 

L'azote, un nutriment indispensable en élevage

L’azote en élevage de ruminants joue un rôle fondamental dans la nutrition et la production (lait ou viande).   

L’apport en azote doit être précisément dosé et équilibré pour optimiser les performances des troupeaux  car la gestion de cet élément peut impacter directement la rentabilité des élevages laitiers.  

elevage azote nutrition animale timafeed

L’azote joue plusieurs rôles essentiels dans l’alimentation des vaches laitières :

Pour l’organisme, il constitue les protéines structurelles, participe à la formation des enzymes et hormones, contribue au système immunitaire et fournit des acides aminés essentiels.

Concernant la santé ruminale, l’azote assure le développement de la flore microbienne et optimise la digestion des fourrages.

Enfin, pour la production, il détermine le niveau de production laitière, influence le taux protéique du lait et impacte la croissance des animaux.

Comment est assimilé l’azote par les troupeaux laitiers ?

La digestion des protéines alimentaires chez les vaches laitières se réalise par deux voies principales.

Les protéines digestibles au niveau du rumen sont transformées en ammoniac (NH3) et réutilisées par les micro-organismes pour produire leurs propres protéines microbiennes, ce qui constitue la principale source de protéines pour le ruminant. Une partie de ces protéines traverse la paroi ruminale et est recyclée par le foie, représentant environ 10 %.

Les protéines digestibles dans l’intestin (PDIA) traversent le rumen sans modification et sont digérées majoritairement au niveau de l’intestin, contribuant ainsi aux protéines métabolisables (PDI).

cycle de l'azote en production animale

Gestion de l'Azote en élevage : Indicateurs Clés

Il existe plusieurs indicateurs permettant de suivre et de gérer l’azote en élevages.

Par l’analyse des fourrages : 

  • MAT (Matières Azotées Totales) : évalue la richesse protéique. 
  • PDIE (Protéines Digestibles Dans l’Intestin des Ruminants) / PDIN (Protéines Digestibles Dans l’Intestin des Non-Ruminants) : mesure l’équilibre ruminal. 
  • PDIA (Protéines Digestibles Intestinales Assimilables) : quantifie les protéines directement assimilables. 

Par les résultats donnés par les animaux : 

  • Urée du lait : révèle l’équilibre azote/énergie. 
  • Taux protéique : indique l’efficacité de la valorisation. 
  • Urémie sanguine : détecte les excès ou carences d’azote dans la ration. 

La gestion de l’azote est un atout majeur en élevage, indispensable pour atteindre des niveaux de performance élevés et assurer la durabilité des exploitations.

N’hésitez pas à contacter un de nos experts pour en savoir plus :